Emmanuelle Lévy 

Sophrologue - Hypnopraticienne

Spécialisée en gestion de la douleur et du stress

AUJOURD’HUI, FOCUS SUR LA NÉVRALGIE PUDENDALE

Douleurs… Rien qu’à la lecture de ce mot, je suis sûre que votre visage s’est figé ou que vous avez fait la grimace… 

Qu’elle soit aiguë ou chronique, la douleur, tout le monde l’a déjà ressentie au moins une fois dans sa vie. 

Petite mise au point

Selon la définition officielle de l’Association internationale pour l’étude de la douleur (IASP), "la douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite dans ces termes".

Qu’est-ce qu’une douleur aiguë?

Une douleur aiguë est un signal d’alarme. Quelque chose vient de se produire: une blessure, une fracture, une brûlure… et l’on ressent la douleur immédiatement. Et, au fur et à mesure que la blessure guérit, la douleur s’estompe puis disparaît totalement.

Qu’est-ce qu’une douleur chronique?

Une douleur chronique est une douleur qui continue d’exister alors que ce qui l’a causée a disparu. On peut noter qu’elle perdure au-delà de 3 mois et résiste aux traitements anti-douleurs classiques.

ET DANS LA FAMILLE DOULEUR CHRONIQUE, JE VOUS PRÉSENTE LA «TRÈS GLAMOUR» NÉVRALGIE PUDENDALE!

Sous le microscope, ça donne quoi?

La névralgie pudendale est donc une douleur d’origine neuropathique (causée par l’atteinte d’un nerf) qui touche toute la région du bassin et plus particulièrement la zone pelvi-périnéale (j’vous avais dit que c’était glamour mais ça va pas durer!) 

Comment ça arrive, la névralgie pudendale ?

Cette pathologie est souvent due à une compression du nerf pudendal mais le plus souvent les causes sont méconnues. Et, malheureusement, elle s'installe la plupart du temps sans qu'on en trouve l'explication. 

Cependant, on retrouve fréquemment ces quelques facteurs de risque:

  • La pratique répétée d'activités comme l'équitation ou le cyclisme
  • Une susceptibilité anatomique chez certaines personnes
  • Après une chute
  • Après une intervention chirurgicale dans la région traversée par le nerf (bassin)
  • Après un accouchement traumatique parfois


Et les symptômes, alors?

La névralgie pudendale se manifeste par une douleur chronique localisée au niveau du siège, d’intensité variable selon les personnes. 

Elle est aggravée en position assise et soulagée au repos et de façon plus caractéristique soulagée sur le siège des toilettes… 

Chez la femme, les douleurs peuvent toucher la vulve, le clitoris, le vagin, l'anus et la partie allant de l'anus au vagin. 

Chez les hommes, les douleurs auront la même localisation donc seront au niveau de la verge, des testicules et de l'anus. 

Cette douleur est souvent décrite comme une brûlure, une décharge électrique, un pincement ou un engourdissement. Elle s'accompagne parfois d'une sensation de corps étranger dans le vagin ou dans le rectum. 

La liste n’est pas exhaustive…

L'intensité de la douleur causée par une névralgie pudendale peut se révéler intolérable, avec un retentissement sur le quotidien, la vie sociale et la vie professionnelle.

Quel examen pour la névralgie pudendale? 

Il n'y a pas de méthode spécifique pour en établir le diagnostic. Le médecin recueille simplement la description des symptômes selon cinq critères, appelés «critères de Nantes». Des examens complémentaires d'imagerie, tels que l'IRM du dos ou du bassin, peuvent être indiqués surtout pour éliminer d’autres causes car, malheureusement, aucun examen d'imagerie ne permet vraiment de poser le diagnostic. 

Souvent, ce sont des médecins spécialisés (neurologues, algologues) dans cette pathologie qui éliminent d’autres maladies pour conclure à la NP, son «petit surnom»… 

Et les traitements pour cette névralgie, ils existent?

La prise en charge est souvent pluridisciplinaire. Le traitement combine donc plusieurs principes selon le cas :

  • Des antiépileptiques
  • Des antidépresseurs spéciaux à des doses non antidépressives
  • Des antidépresseurs et/ou des anxiolytiques pour lutter contre un syndrome dépressif souvent présent
  • Des infiltrations de corticoïdes (selon les cas)
  • La kinésithérapie et/ou l’ostéopathie
  • La chirurgie

Les conséquences, on n’en parle pas?

Si, si! On en parle! 

Notons que le stress, les douleurs persistantes et la difficulté à les supporter dégradent profondément la qualité de vie des personnes atteintes. 

En effet, à l’extrême, cette pathologie occasionne parfois une obligation d’arrêter de travailler car la station assise est insupportable. La prise de médicaments peut engendrer des problèmes cognitifs comme un manque de concentration  ou des problèmes de mémoire, parfois même une incapacité à conduire. 

La vie intime est très compliquée… Parfois, il arrive que le ou la partenaire ne le supporte pas et décide de partir… 

La vie sociale se réduit car la personne ne conduit plus ou à très peur de le faire sur des trajets longs et c’est pareil pour le train. 

Heureusement, le tableau n’est pas toujours aussi noir et vous pourrez trouver des témoignages de personnes, seules ou en couple, qui sont très bien entourées et soutenues de façon bienveillante et qui trouvent même des solutions en milieu professionnel (chaise adaptée, bureau assis-debout…).

La névralgie pudendale, est-ce que ça se guérit?

Donc, vous avez compris… les pathologies chroniques, les douleurs chroniques, eh bien! On doit vivre avec la plupart du temps! Les seules choses que l’on peut faire, c’est de respecter les traitements, essayer d’avoir une vie saine et de prendre soin de soi pour abaisser son stress et donc abaisser les inflammations et les douleurs. 

Et on essaye de rester glamour...!

Bon…! Je ne vais pas vous laisser partir comme ça! Vous trouverez, juste en dessous une séance pour se faire du bien! ENJOY!

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